3 janv. 2011

Velatodurum

Une autre description étymologique de Voillans


"Au dessus de ce Village, du côté du couchant, il y a deux sources qui forment chacune un ruisseau, qui se réunissent à l'entrée de ce Village. Le ruisseau formé des deux, coupe Voillans par le milieu. Après l'avoir traversé, il fait moudre un moulin, et tombe au sortir de la roue dans un creux de pierre qui s'écaille. La situation de ce Village a la forme d'un pétrin. Il y avait des mines de fer fort abondantes, et où le fer se trouvait pur en certains endroits ; il n'y a pas longtemps qu'elles sont épuisées.
  On trouve dans l'itinéraire d'Antonin (fin IIIème siècle) sur le chemin de Besançon à Mandeure une mention nommée Velatodurum. Elle est à la distance de vingt deux milles de la première de ces villes, c'est précisément l'éloignement de Besançon à Voillans.
 - Bel, vel, fer, Toddur, endroit où l'on fond. Velatodurum : endroit où l'on fond le fer, endroit où il y a un fourneau."

de Jean-Baptiste BULLET (Théologien et historien) 1639 - 1775
(Texte communiqué par François Champroy).


En page "histoire" de ce site, on trouve un paragraphe "Toponymie" (étude des noms de lieux) avec huit noms différents pour Voillans.       


Toponymie
  1. 1162 - Vallans
  2. 1173 - Vaylans
  3. 1200 - Waylans
  4. 1251 - Vayllans
  5. 1268 - Voillans
  6. 1336 - Vaillam
  7. 1385 - Vaillans
  8. 1658 - Voulans
  9. 1671 - Voillans
Voici étymologiquement (étude de l'origine des mots) avec le texte de Jean-Baptiste Bullet, une référence beaucoup plus ancienne.

Le Dictionnaire des Communes du Département du Doubs (1987) évoque, lui aussi, cette étymologie : "De nombreuses trouvailles archéologiques permettent de penser que Voillans était alors une station romaine, peut être le Velatodurum de l'itinéraire d'Antonin et de la table de Peutinger, qu'il a toujours été si difficile d'identifier.
Les plus anciens documents où se lisent le nom du village ne sont pas antérieurs au XII ème siècle."




Jean-Baptiste Bullet 1639 - 1775
Né à Besançon, professeur de théologie, il mourut doyen de l'université.
Correspondant de "l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres" il fut aussi membre des académies de Besançon, Dijon et Lyon.
Il est l'auteur de nombreux travaux historiques comme : Histoire du christianisme 1764 - Dissertations sur différents sujets de l'histoire de France 1759 - Dissertations sur la mythologie française et sur plusieurs curieux de l'histoire de France 1771.
Mais il est surtout connu pour ses Mémoires sur la langue celtique 1754 et ses Recherches Historiques sur les cartes à jouer.