5 déc. 2020

Les vitraux de l'église

  Après la restauration du vitrail "Mort de Saint-Joseph", nous avions demandé à Luc Vallet de réaliser un cliché de ce dernier. Dans la foulée, Luc a saisi les autres vitraux de l'église de Voillans que nous présentons aujourd'hui.



Dans la nef on remarque qu'il n'y a qu'un vitrail côté gauche de la nef.   





Le baptistère justifie sans doute l'absence d'ouverture à cet endroit. Ultérieurement nous présenterons ce mobilier qui cache une partie très ancienne de l'église. 





Nous pouvons observer le premier vitrail de gauche juste avant la chaire à prêcher

 








Le vitrail à gauche de la nef.

On remarque une croix toute simple, le linge de crucifixion, la lance du soldat romain, la couronne d'épines, les roseaux de la flagellation et un calice. dans le médaillon supérieur on devine, dans le sens des aiguilles d'une montre : l'annonce du Royaume, le Sang versé, la Résurrection et les flammes de la Pentecôte.



Après la chaire à prêcher sur la gauche c'est le transept qui abrite l'autel de la Vierge Marie.
Le vitrail très simple qui s'y trouve présente justement Marie et l'Enfant Jésus. 
Jésus tient dans sa main un calice avec une hostie.




Dans le choeur à gauche nous retrouvons la Vierge Marie
Le vitrail montre le "Coeur Immaculé de Marie"
Il a été réalisé dans le même atelier que "La Mort de Saint-Joseph" et de surcroit il est signé et daté
J. Bessac Grenoble 1895



De l'autre côté du choeur on peut voir un vitrail qui évoque
"Le Sacré Coeur"
Il n'est pas signé mais de la même facture que le précédent, 
il est donc vraisemblablement 
réalisé par l'atelier Jean Bessac à Grenoble 




Dans le transept à droite se trouve l'autel de Saint-Joseph 
et le magnifique vitrail "Mort de Saint-Joseph"
qui a été présenté sur ce site après sa restauration.



En redescendant la nef on peut regarder à présent les deux derniers vitraux.

Le premier est daté de 1900, ce qui laisse supposer que les trois vitraux de la nef sont contemporains !
Ils sont de même facture en effet.
Il présente une sorte d'arbre avec un ciboire avec l'inscription
 IHS (Jésus en grec),
une étole comme tronc 
et un livre avec une inscription latine :
"Ego sum Resurrectio et Vita Principium et Finis"
"Je suis la Résurrection et la Vie le Commencement et la Fin" 





Le denier vitrail est étrange et difficile à interpréter.
On distingue une tiare, cette coiffure d'apparat à triple couronne que porte le pape,
les Tables de la Loi et l'ancre marine.
Une internaute nous présente l'explication suivante (merci) :
L’ancre marine est un symbole du christianisme primitif. On la trouve notamment sur certaines constructions chrétiennes datant du 2ème et du 3ème siècle, mais également sur des bijoux et des pierres. Cela vous peut paraître surprenant, mais elle était, à l’origine, utilisée sur la terre ferme. En effet, sous la persécution romaine, l’ancre était un moyen pour les chrétiens d’afficher leur religion aux yeux des autres chrétiens sans se faire prendre. Ils les laissaient alors à l’extérieur de leur maison ou les portaient en bijoux. Ils avaient choisi cette image parce qu’elle représentait la fermeté d’un navire face aux tempêtes, donc la force. De plus, son aspect peut rappeler celui d’une croix. 




Nous remercions beaucoup Luc Vallet qui a réalisé ces clichés le 25 octobre 2020.

Une précision historique qui pourrait expliquer les dates de remplacement des vitraux du village :

Au XVII et XVIIIe siècle, l’architecture classique privilégie la grisaille ou les verrières blanches, l’iconographie symbolique du Moyen âge n’est plus comprise, et beaucoup de vitraux colorés sont alors détruits.

C’est à la fin du XIXe siècle, avec le mouvement ’art nouveau’ que le vitrail redevient un art vivant.


En complément : Une intéressante "Histoire du vitrail"