17 janv. 2014

Léon Deubel

La mémoire de ce poète "maudit" sera honorée à Baume les Dames où il fut collégien.

Opéra Rock  Epitaphe samedi 18 à 20 h 30 au Centre d'Affaires et de Rencontres


Conférence à la Médiathèque Jean Grosjean 
Mercredi 29 janvier 18 h 30




Léon Deubel
1879 - 1913

De 11 à 17 ans, Léon Deubel fut collégien à Baume les Dames.  Le potache Deubel était interne dans ce collège alors fort réputé dans la région. 
De son séjour à Baume-les-Dames le poète a conservé un souvenir inaltérable, éternellement jeune et frais.

EPITAPHE
"J'ai voulu que ma vie entière
Fût comme une arche de clarté,
Dont la voussure large et fière
Descendit vers l'éternité
Et traversât dans le lumière
Le torrent noir de la cité".


Dans son N° 3, l'Association "Mon Vieux Baume" proposait une texte de Louis Pergaud :

"Cette Franche-Comté riche et nombreuse, cette vallée aux lignes majestueuses et souples, le changeaient des horizons rudes et barbares de sa ville natale (Belfort), pleine de tumulte des canons qui roulent, des caissons cahotés et où résonnent à chaque heure du jour et de la nuit les pas lourds et cadencés des fantassins en marche.
Il devait rencontrer à BAUME des camarades dévoués dont l'un devint même un ami sûr avec qui il garda toute sa vie des relations fraternelles et à qui il fit encore, la veille de sa mort, une suprême visite d'adieu : Eugène Chatot. C'est par Chatot qui fut également notre camarade et notre ami d'enfance, que nous avons connu Deubel en 1900." (Extrait)

Il décrocha son diplôme de bachelier en 1897.

Il fut aussi l'ami de Louis Pergaud.


Par Eugène CHATOT

        "Je le revois encore avec sa grosse tête blonde, sa lèvre déjà plissée d'un rictus et ses yeux d'un bleu céleste étrangement expressifs. Il traversait alors, comme il me l'écrivit plus tard une crise morale, due à la perte de la foi de son enfance et à son isolement. Il ne sortait jamais. Il ne recevait pas de correspondance. Mais il nous accompagnait quand nous sautions le mur pour porter nos hommages et notre argent à la plantureuse tenancière de la "Buvette du Tonkin" baraque en bois située à proximité du Collège sur les promenades du Breuil".


Eugène Chatot a aussi écrit :

"Il est impossible de séparer le souvenir de Deubel de celui de Pergaud.
Sans Deubel il n'y aurait jamais eu de Pergaud.
Sans Pergaud Deubel serait oublié".