24 sept. 2011

Libération (suite et fin)

Nous avons publié récemment des extraits des Bulletins Paroissiaux de 1946 et 1947 qui relataient les évènements de septembre 1944 : Libération d'Autechaux et Voillans.
Voici le dernier extrait qui conclue la série.
Vous pourrez retrouver l'intégralité de ces textes dans notre page "histoire"


Suite (Bulletin de mars 1947) Fin
- Après tous ces évènements, les habitants d'Autechaux remirent en état leurs maisons dévastées par les bombardements et saccagées par le Boche. Ceux de Voillans ramenèrent des fermes leurs paquets d'effets et déterrèrent de leur jardin ce qu'ils avaient enfoui de précieux. Pendant ce temps-là, on entendait le grondement du canon qui s'éloignait de plus en plus. On l'entendit néanmoins encore longtemps car le front se stabilisa pendant plus de deux mois de l'autre côté de L'Isle sur le Doubs. Les villages de Voillans et d'Autechaux furent occupés pendant un  certain temps par les troupes alliées. Il y eut même des prisonniers allemands à Autechaux, dans la ferme du château ; ces prisonniers travaillaient au dépôt de munitions sis à proximité du village. petit à petit, le calme revint dans la région, et chacun se remit à ses occupations quotidiennes en attendant la paix finale.

* * *

Dans les jours qui suivirent le front se stabilisa au nord de la région.
Voici le récit écrit d'un jeune garçon de Saint Hippolyte


Libération de la Franche-Comté, 1944... par CRDPFranche-Comte


La Franche Comté fut libérée par l'action combinée de la VII° armée de Patch, de celle du général de Lattre de Tassigny et des divers maquis, en particulier celui du Lomont. Les opérations furent conduites avec décision et célérité jusqu'en septembre 1944 : Besançon libérée le 8 septembre, Vesoul le 12, Luxeuil le 21. Puis le "front" se stabilisa pendant près de deux mois à travers la vallée du Doubs, au sud de Montbéliard. Il fallu les ruses du général de Lattre pour contourner Montbéliard et Belfort, les 17 et 19 novembre, avant de s'élancer en direction de l'Alsace. Ces retards entraînèrent, de part et d'autre, des exactions : le massacre de la population d'Etobon, paisible village de Haute-Saône, rappelle tristement l'exploit d'Oradour.
Malgré les bombardements, malgré le piétinement des opérations en 1944, la Franche-Comté fut moins touchée, matériellement, que d'autres régions de France et put ainsi aborder avec son énergie caractéristique le période de reconstruction et de la croissance économique d'après-guerre.

Extrait de l'ouvrage "Histoire de la Franche-Comté" publié sous la direction de Roland Fiétier (Privat, éditeur) 1977