2 août 2013

Scieurs de long

C'est le logo de nos pages consacrées aux anciens métiers à Voillans.


Cependant le métier ne fut pas très pratiqué en tant que tel dans le village.
Tout le monde coupait son bois de chauffage et pour débiter les troncs une scierie était installée à côté de l'ancien moulin. Nous y reviendrons.

La scierie aujourd'hui écroulée.


Pierre Guillaume, dans son ouvrage "Le Village de Voillans et ses Habitants", ne cite que deux Coupeurs de bois : Guillaume Millot en 1772 et Antoine Demeusy en 1896.
Etaient-ils d'ailleurs coupeurs de long, l'auteur ne le précise pas ?
Le métier était surtout pratiqué par des itinérants saisonniers.
La scierie du village, ici, ne justifiait pas vraiment l'intervention d'itinérants dans le village.





Notre logo pour les anciens métiers à Voillans présente justement deux scieurs. On reconnait sur la gauche la maison qui se trouve en face du petit pont et derrière les ouvriers une très grande maison aujourd'hui disparue.







Qu'est-ce qu'un scieur de long ?

C'est un ouvrier qui débite de longues pièces de bois dans le sens du fil. En général les scieurs de long travaillaient en équipes de deux.
Le chevrier (le chef ou le singe) était debout sur le tronc, il remonte la scie. le renardier en dessous donne des impulsions pour faciliter la descente de la scie sous son propre poids.

Métier difficile et épuisant. Un vieux dicton mentionnait :
Les scieurs de long ne vont pas en enfer
Ils l'ont vécu sur terre.

Il fallait d'abord équarrir les troncs abattus par les bûcherons. On utilisait la hache à peler. Puis le tronc était ensuite débité à l'aide du passe-partout, scie à deux poignées.
Les équipes débitaient des poutres, chevrons, voliges, planches et également des traverses de chemin de fer. Il y avait aussi le doleur qui dirigeait et traçait les coupes dans les équipes plus importantes.

C'est dans le Massif Central que l'on trouve une vieille tradition de scieurs de long.

De moins en moins pratiqué en France le métier existe encore en Guadeloupe : quelques charpentiers façonnent encore leur bois d'oeuvre à la main. Il est pratiqué lors de démonstrations.



Le métier fait l'objet de chansons également !

Les scieries n'ont pas disparu quant à elles et il y a encore des scieurs de long itinérants :
Le gendre de François Champroy, Pascal Monnin pratique ce métier avec un outillage plus récent.
Nous le rencontrerons bientôt.